Gone with the wind

 


Ahhhh Scarlett ! Tara ! Ashley ! Mellie ! Rhett ! Que de noms ancrés dans l'imaginaire de la littérature et du cinéma ! Quelle gageure de vouloir adapter ce monument ! Et pourtant... dès la couverture, dès les teintes chaudes qui s'en dégagent, dès les premières cases, les premières pages, la magie opère. Pierre Alary réussit le tour de force de restituer la majesté des décors et, surtout, la personnalité unique de la fabuleuse héroïne en  offrant corps et voix à sa Scarlett. Le lecteur la suit de son imposante demeure coloniale à la charrette des heures sombres, de sa frivolité de jeune fille aux errements de ses sentiments, de son insouciante jeunesse aux affres d'une existence percutée par l'Histoire. 

Les paysages, les costumes, les expressions, l'incendie, les ombres portées, le découpage, les émois... tout participe à une lecture immersive. Plus proche du texte originel que le film, l'histoire déployée ici, de cette femme prête à tout pour survivre, précipitée dans la guerre de Sécession aux Etats-Unis du 19e siècle, amoureuse et déterminée, prend les yeux et l'esprit en otages. Et c'est un grand bonheur de retrouver le récit de Margaret Mitchell aussi bien servi par le trait puissant du scénariste-illustrateur, porteur d'émotions et de plaisir. 


A partir de 12 ans, Gone with the wind, Pierre Alary, d'après le roman de Margaret Mitchell, éditions Rue de Sèvres, 145 pages, 25 euros. 

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