La nuit de la fête foraine

 

    Que se passe-t-il la nuit dans cette fête foraine ?

    Les lumières éteintes, les humains enfin partis et la ville presque endormie, est-ce qu’il reste encore un peu de magie, l’étincelle des rires et des cris de joie, l’odeur du sucre sur les doigts ?

    On s’est tous déjà demandé ce qu’il se passait quand on partait d'un lieu, quand il fermait. Est-ce que les livres de la librairie se font des parcours de domino, est-ce que les statues de ce musée font des soirées tombola ? De cette rêverie, on en a fait des films, des livres, et même des chansons. Puis Mariachiara Di Giorgio et Gideon Sterer en ont fait cet album, une féerie à part entière.

    Pas un mot, pas une virgule, et une sacrée histoire à se raconter.

La nuit de la fête foraine de Gideon Sterer et Mariachiara di Giorgio, Les Fourmis Rouges, 2020. 

    A la lisière de la ville, juste là, peut-être sous notre nez (je le souhaite si fort !), des animaux nous observent. Ils reniflent, surveillent, et surtout attendent. Et une fois le dernier manège fermé, la lumière éteinte…

C’est parti !

La nuit de la fête foraine de Gideon Sterer et Mariachiara di Giorgio, Les Fourmis Rouges, 2020. 

    Les ratons-laveurs s’organisent pour allumer de nouveau les manèges et les guirlandes, une biche courageuse s’apprête à disparaître dans la maison hantée et un ours bien aimable rouvre le stand de hot-dogs. Les habitants de la forêt sont tous là, dans les allées, agitent sûrement la main en faisant un petit tour de carrousel, gagnent de charmants lots, crient dans les auto-tamponneuses.

Alors pas un mot, pas une virgule non, et tant à se dire, tant à rêver, tant à aimer...

A partir de 3 ans, La nuit de la fête foraine, de Mariachiara Di Giorgio (illustration) et de Gideon Sterer (scénario), 2020, aux éditions Les Fourmis Rouges, 32 pages, 15€50.