Felix ever after

 

Felix rêve d'entrer dans une école d'arts prestigieuse. Mais pour cela il doit décrocher une bourse, car malgré tous les efforts de son père pour subvenir à ses besoins et à ses désirs, il n'aura jamais les moyens de lui payer les frais de scolarité. Alors il doit bosser. Sauf que ce n'est pas si simple... d'abord parce qu'il a tant de préoccupations en tête qu'elles lui ôtent la concentration nécessaire à la réalisation de son ambition. Ensuite parce qu'il faudrait qu'il ait confiance en lui. Et ça, ce n'est pas une mince affaire alors que Felix ne cesse de tâtonner au creux de son identité. Noir, queer, trans... comment se positionner dans une société qui veut à tout prix vous faire entrer dans une case. Heureusement Félix peut compter sur son meilleur ami qui sait trouver les mots pour le réconforter, surtout quand d'autres s'amusent à le dénigrer. Mais le harcèlement qu'il subit, doublé des doutes qui l'assaillent, lui rendent la vie affreusement compliquée... 

Le héros atypique de Kacen Callender est aussi un ado comme les autres : en recherche de reconnaissance et d'affection. Ces émotions qu'il espère comme on attend le messie, lui gâche l'existence et parfois le rend aveugle. Car la plus belle des histoires est parfois juste-là, cachée au coin de son quotidien. Une romance détonante et sensible qui trouve sa force dans une actualité brûlante où le genre s'affirme tout en s'inscrivant dans un dénominateur commun : celui de l'amour. 

A partir de 13 ans, Felix ever after, Kacen Callender, traduction Manu Causse, éditions Slalom, 353 pages, 17,95 euros.