Si tu avances
Katja n'a qu'une seule destination pour ses vacances : Quentin. Que cela se passe en Provence, sur un chantier de murets en pierres sèches, avec des jeunes venus des quatre coins du monde n'est pas son sujet. Sauf qu'une fois sur place, les mains et le corps mis à l'épreuve, la fatigue dans les jambes, Quentin est toujours aussi inaccessible. Car celui qui fait battre son cœur, fils du patron de son père, n'a pas un regard pour elle, pas un sentiment à son égard. Et lorsqu'enfin elle ose se dévoiler, il la repousse, la bouche pleine de mots violents. Le choc est si rude que Katja perd pied, voit tout son horizon se déchirer, le sens de sa vie s'évaporer. Alors que la nuit l'engloutit, elle s'enfuit dans l'obscurité de la forêt, avec une seule idée en tête : mettre fin à cette souffrance intenable.
Cathy Ythak brosse le portrait mouvant et émouvant d'une jeune fille en quête d'amour. Cette émotion qu'elle ressent si fort mais qui lui échappe et la fait basculer. Ce désir exacerbé, parfaitement décrit, d'une plume qui entraîne, totalement raccord avec le titre, embarque le lecteur dans un océan d'émotions si vives qu'elles pourraient bien la noyer. Heureusement, le danger évité de justesse, la conscience d'avoir frôlé ce à quoi Katja aspirait, la présence lumineuse d'Hazel et d'Amiel vont l'aider à retrouver le goût de la vie, bien plus puissant qu'un crush mal estimé. Katja va redresser son futur, repartir à l'assaut de son existence qu'elle doit apprendre à construire, pierre après pierre...
Un roman de la collection Court Toujours, où l'urgence de la narration tient toutes ses promesses.
A partir de 14 ans, Si tu avances, Cathy Ytak, collection Court Toujours, éditions Nathan, 61 pages, 8 euros.
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