Le ciel est à tout le monde

 

Ethan, abandonné par ses parents, se retrouve à L'ASE. Son grand frère, Yaël, installé dans un autre quartier, semble inaccessible.  Pourtant ils se parlent, par textos, par pensées. Pour échapper à la dure réalité qui le frappe, Ethan rêve sa vie, la joue comme dans les séries qu'il regarde en boucle avec sa copine Medeea. Il avance de saison en saison, permute les personnes qui gravitent autour de lui avec les personnages de ses feuilletons préférés, bascule d'un monde à l'autre pour s'enfuir toujours plus loin - vers le Grand Nord - toujours plus haut - vers le ciel et l'envol des oies sauvages. Son esprit est son refuge, son imagination son rempart. Mais l'enfance, tous les jours un peu plus lointaine, lui dérobe son innocence..

De sa plume poétique et pénétrante, l'autrice trace l'évolution de ce petit garçon laissé à lui-même entre les mains d'une institution parfois défaillante, souvent bienveillante. Et l'on pénètre dans ses pensées les plus intimes, dans ses rêves les plus fous. Pour appuyer son propos et coller aux serials addictions des jeunes lecteurs, Fanny Chartres, dans une alternance rythmée, convoque les séries actuelles (This is us, Stranger  Things, Les bracelets rouges, Breaking Bad...) dans des épisodes fictifs, pour imager l'histoire d'Ethan, ses émotions, ses désirs, ses frustrations, ses colères... Cependant le procédé utilisé, s'il est pertinent par endroits, ôte de la profondeur au récit de cet enfant pourtant si attachant et le mécanisme répétitif peut finir par lasser un tant soit peu la lecture... 

A partir de 12 ans, Le ciel est à tout le monde, Fanny Chartres, Collection Medium, éditions L'école des loisirs, 205 pages, 13,50 euros. 



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