La route froide

 


Lorsque Jonah et ses parents débarquent dans le Yukon, c'est une révolution. Ils ont quitté le confort et le chaleur de la Californie, pour les espaces glacés et désertiques du grand nord. De quoi voir tous ses repères bouleversés. Laissé seul par ses parents partis chercher des plumes d'oie pour fourrer leurs oreillers, le jeune garçon s'aventure dans la forêt. Accompagné par le chien du voisin, il s'enfonce au plus profond de la sylve gelée, au cœur de paysages de plus en plus sauvages et enneigés. Mais partir en solo dans ce décor n'est pas qu'une partie de plaisir, et les dangers de ce périple hivernal deviennent vite terriblement mordants. 

C'est un récit qui entraîne dans des contrées romanesques, du côté de Jack London, où l'aventure est pleine de hasards, de risques, de beautés comme d'horreurs. Thibault Vermot ne ménage pas son héros, courageux en diable pour résister aux morsures de températures polaires, à l'angoisse des visions, à la peur de la mort... Un texte plein de frissons qu'on lit sans pouvoir lâcher la main de Jonah. Les illustrations puissantes de Alex W. Inker rythment cette initiation à la vie sauvage dans ce qu'elle a de plus terrible. En toute fin une ouverture sur les natives (indiens) offre une emprise culturelle à cette épopée adolescente. 



A partir de 11 ans, La route froide, Thibault Vermot, illustrations de Alex W. Inker, éditions Sarbacane, 166 pages, 14,50 euros. 

Commentaires

Articles les plus consultés