Un été en liberté

 

Une fratrie part dans le sud de la France, en Ardèche, pour un mois d'été. Violette, Paul, Brune et Elise débarquent avec valises et sourires mais surtout sans parents. Car sous la garde relâchée des voisins, les enfants peuvent s'ébattre et vivre sans comptes à rendre. Une bouffée d'oxygène indispensable pour oublier le quotidien âpre d'une mère très occupée et d'un père hyper cassant. Violette, qui aime lire et se baigner sous le soleil estival, va croiser la route d'un jeune garçon énigmatique. Lorsqu'il l'invite à grimper sur sa mobylette pour rouler sur des routes aux charmes sans fin, ses vacances vont être déroutées vers un émoi auquel elle ne s'attendait pas. 

Entrer dans ce roman c'est ouvrir une fenêtre sur un paysage d'enfance. Celui des rires et des baignades, de la campagne et des échappées merveilleuses. Les odeurs, les sensations, les émotions sont convoquées d'une plume fluide et sensible. Les images se forment au fil des mots pour mieux entraîner le lecteur dans le bouillonnement des premières amours. La liberté n'est pas un vain mot, car il emporte chacune des actions des personnages, leur offrant l'occasion selon leur âge de s'y épanouir comme de s'y confronter. Car cette autonomie a des contraintes et des frontières auxquelles ils doivent se frotter. Mélanie Edwards fait de Violette, cette jeune fille à l'orée d'un basculement irréversible, une héroïne touchante et sincère, dont la franchise et la détermination sont bouleversantes. On plonge avec bonheur dans ce texte lumineux, enivrant de fraîcheur.

A partir de 12 ans, Un été en liberté, Mélanie Edwards, éditions Bayard, 207 pages, 11,90 euros.