Le jour où mon père a disparu

Etienne vient d'obtenir son brevet haut la main. 
Il pense pouvoir passer un été de rêve surtout si ses parents acceptent de le laisser partir chez son meilleur ami Yannis à Bayonne.
Yannis est son seul ami depuis leur rencontre sur les bancs de l'école de Saint Couat d'Aude, un village minuscule des Corbières. Mais son père est gendarme, alors Yannis change régulièrement de ville.
Pour Etienne, si Yannis est son seul ami, c'est parce que sa famille est mise à l'écart du village, ils sont tels des parias. Mais Etienne ne sait pas pourquoi. Il subit simplement les attaques des autres ados, et même celles de ses cousins.
Son père et son oncle auraient fait partie du Front de Libération Occitan, cela aurait mal tourné. Voilà tout ce qu'il sait. 

Aussi, le jour où son père disparaît et que sa mère s'effondre, Etienne décide de mener seul l'enquête, de retrouver son père et de découvrir une vérité que personne ne veut lui avouer. Les terribles secrets qu'il va découvrir vont le changer définitivement !
Benoit Séverac nous livre, ici, un roman fort, presque noir (sa spécialité), un roman sur les racines et l'engagement pour la culture régionale.
Un engagement qui se transmet de génération en génération et qui pèse, comme le met en lumière la deuxième partie du roman. Le passé rattrape toujours le présent.
J'ai beaucoup aimé cette deuxième partie d'ailleurs que l'on vit comme une respiration, une découverte des premiers vrais émois et qui finalement nous replonge dans l'histoire familiale.

Une jolie découverte qui fait voyager en terres audoises et basques.

A partir de 12 ans. Le jour où mon père a disparu, Benoît Séverac, Syros, 2020. 15,95 euros. 229 pages.