La fille sous cellophane

 


Comment avancer dans la vie, lorsque sa mère s'est suicidée ? C'est ce qui percute Elissa brutalement et la déséquilibre. En réaction elle rase la moitié de son crâne, se replie sur elle-même, rage contre cette Iris bien trop vite entrée dans la vie de son père, se noue le cœur autour de l'absente. Manon, son amie aux cheveux verts, cherche à lui venir en aide mais ses doigts qui se tendent, sa tendresse qui se déploie ne happent souvent que du vide. Son père est dévasté par cette ado dont il a perdu la clé. Sa belle mère blessée par sa colère n'arrive pas à communiquer. Alors Elissa s'éclipse dans une relation sexuelle sans affect, sans amour, s'enfonce dans des silences destructeurs et un passé trompeur... fugue pour trouver où reposer son chagrin si intense... 

Il faudra du temps, de la patience et beaucoup d'amour à Elissa pour revenir à elle-même et à un futur apaisé. Marie Leymarie offre à sa jeune héroïne terrassée par la peine, un chemin de résilience pavé de mots sensibles. Car le texte se fait poème sur le ring de sa souffrance. Et cette confrontation lui permet de ne jamais baisser tout à fait les bras, de ne jamais quitter tout à fait l'espoir. De cette épreuve va peu à peu renaître une lumière, celui d'un amour inavoué pour Manon, celui, aussi d'une vérité maternelle enfouie sous les larmes. Un très beau roman qui résonne au creux même des émotions. 


A partir de 14 ans, La fille sous cellophane, Marie Leymarie, Collections Scripto, Gallimard jeunesse éditions, 123 pages, 8,50 euros. 

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