Du haut de mon cerisier

 


Mafalda est une petite fille presque comme les autres : elle grimpe au cerisier de son école où se cachent sa grand-mère et son personnage littéraire préféré, Cosimo du Baron perché. Elle adore le foot et son chat Ottimo Turcaret, voudrait pouvoir contempler sans fin les étoiles et avoir un meilleur ami. Mafalda fait des listes et compte les pas qui la séparent de son arbre. Or, peu à peu, la distance se réduit.... ou plutôt elle doit être de plus en plus proche pour le voir encore. Mafalda est en train de perdre la vue. Mafalda a neuf ans. 

Quoi de plus injuste pour la narratrice que ce malheur qui l'enferme dans le noir ? Un noir un peu plus noir chaque jour, un noir où tout se perd, se brouille, s'efface. Avec une délicatesse intime, puisque c'est aussi son histoire, Paola Peretti raconte comment son héroïne se bat contre l'inéluctable, contre les autres et contre elle-même. Entourée de personnes parfois maladroites mais toujours bienveillantes, Mafalda respire l'enfance, celle des joies et des peines de son âge. Poussée à grandir plus rapidement que ses camarades, elle résiste, elle se fâche, elle comprend. C'est doux, tendre et poétique. Un roman qui émeut et donne une envie folle de croquer la vie et les cerises... ces fruits gorgés de lumière.


A partir de 10 ans, Du haut de mon cerisier, Paola Peretti, traduit de l'italien par Diane Ménard, illustration de couverture Caterina Baldi, éditions Gallimard jeunesse, 201 pages, 12,50 euros. 

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