Et le désert disparaîtra




Un conte d'anticipation écologique

Samaa voudrait devenir chasseuse, comme son père disparu, comme son ami Solas, mais cette activité est réservée aux hommes.
Être chasseur, c'est partir à la recherche des derniers arbres cachés dans le désert, les abattre et les ramener pour les vendre et faire vivre la communauté.
Samaa déterminée à prouver, qu'elle aussi peut faire ce métier décide de suivre la caravane de chasseurs, de loin, puis de les rejoindre alors qu'ils ne pourront plus la renvoyer. 
L'ancienne du village, que Samaa traite de folle, car elle parle de choses qui n'existent plus (mais ont-elles existé ?), comme les insectes, les animaux, les feuilles des arbres, cette ancienne la supplie de sauver les arbres car ils sont l'âme de la planète. Ils peuvent soigner, amènent l'eau des cascades, donne de l'ombre... "Quelle folle" pense encore Samaa. Aujourd'hui, ils ont tout ce qu'il leur faut, des bouteilles d'oxygène pour respirer, de l'eau gélifiée, des barres nutritives.
Non vraiment, Samaa veut devenir chasseuse et montrer aux hommes, qu'elle aussi peut trouver des arbres pour les abattre.
Mais, en suivant la caravane, Samaa qui garde ses distances, se perd et tombe dans une trouée. Trouée dont elle va se retrouver prisonnière et où elle va vivre de longs jours, en tête à tête avec "les yeux" et "un arbre" qui la protège et la nourrit.
Samaa comprend enfin ce que racontait l'ancienne...

Un roman d'une poésie incroyable, un roman, comme un conte qui met en avant la simplicité de la relation de l'homme avec la nature et démontre, si besoin encore il en était, la nécessaire sagesse de l'interaction entre les êtres vivants.
L'écriture est musicale, visuelle, sublime.








A partir de 13 ans, Et le désert disparaîtra, Marie Pavlenko. Editions Flammarion, 2019, 240 pages, 14 euros. 





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